Diarrhée pendant la chimiothérapie : comment soulager les effets secondaires du traitement

diarrhée chimiothérapie est l’un des désagréments les plus fréquents pendant le traitement du cancer, mais il existe des solutions simples et efficaces pour garder le contrôle.
TL;DR - Les points essentiels
- Identifiez rapidement les signes d’alerte : déshydratation, sang dans les selles, fièvre.
- Hydratez-vous régulièrement avec des solutions de réhydratation orale ou de l’eau citronnée.
- Adaptez votre alimentation : privilégiez les aliments pauvres en fibres, faibles en gras et riches en électrolytes.
- Utilisez des anti‑diarrhéiques de première ligne comme le lopéramide, sous contrôle médical.
- Faites appel à votre oncologue dès que les symptômes persistent plus de 48h.
Comprendre la Diarrhée une augmentation du volume et de la fréquence des selles, souvent accompagnée de crampes liée à la Chimiothérapie un traitement anticancéreux qui utilise des médicaments cytotoxiques pour détruire les cellules tumorales
La chimiothérapie cible les cellules à division rapide, dont les cellules du Système digestif l’ensemble des organes qui assurent la digestion et l’absorption des nutriments. Quand les muqueuses intestinales sont irritées, elles ne réabsorbent plus correctement l’eau, ce qui se traduit par des selles liquides.
Le Cancer une maladie caractérisée par une croissance cellulaire incontrôlée lui‑même peut perturber le métabolisme, aggravant le phénomène. Ainsi, la diarrhée n’est pas seulement un effet secondaire, c’est souvent le mélange d’une atteinte directe du tube digestif et de la faiblesse générale du corps.
Quand faut‑il s’inquiéter ? Les signes d’alarme à surveiller
La plupart des épisodes sont bénins, mais certains signaux indiquent qu’il faut appeler immédiatement son Oncologue le médecin spécialisé qui supervise le traitement du cancer :
- Plus de trois selles liquides par jour pendant plus de 48h.
- Présence de sang ou de mucus dans les selles.
- Fièvre supérieure à 38°C (signes d’infection).
- Vertiges, confusion ou baisse de la tension artérielle (déshydratation sévère).
Dans ces cas, le risque de complication: déséquilibre électrolytique, insuffisance rénale ou même arrêt du traitement oncologique.
Hydratation : le pilier indispensable
Perdre beaucoup d’eau avec les selles menace l’équilibre du corps. Voici comment réhydrater efficacement:
- Boire 250ml d’eau ou de solution de réhydratation orale toutes les heures.
- Éviter les boissons sucrées, caféinées ou alcoolisées qui aggravent la perte d’électrolytes.
- Préparer des boissons maison: eau chaude citronnée, bouillon de légumes peu salé ou thé à la camomille.
- Surveiller le poids chaque matin; une perte de plus de 2% du poids corporel signale une déshydratation.
Le Hydratation processus d’apport et de maintien d’un volume liquidien adéquat dans l’organisme n’est pas une simple question de boire; il faut aussi restituer le sodium, le potassium et le magnésium perdus. Les solutions de réhydratation contenant 90mmol/L de sodium et 20mmol/L de potassium sont idéales.
Nutrition adaptée pour calmer l’intestin
Une alimentation adaptée aide à réduire la fréquence des selles et à apaiser l’inflammation intestinale.
- Aliments pauvres en fibres: riz blanc, pâtes, pommes de terre pelées, pain blanc grillé.
- Sources de protéines faciles à digérer: poulet vapeur, poisson blanc, œufs durs, tofu.
- Produits laitiers fermentés: yaourt nature contenant des probiotiques (Lactobacillus rhamnosus GG).
- Éviter les gras lourds: fritures, sauces crémeuses, charcuteries.
- Limiter les sucres simples: jus de fruits industriels, confiseries, miel.
Le Nutrition l’ensemble des apports alimentaires nécessaires à la santé et à la guérison pendant la chimiothérapie doit être petite mais fréquente: cinq à six petits repas par jour évitent la surcharge du système digestif.

Médicaments anti‑diarrhéiques : quelles options ?
Lorsque les mesures d’hydratation et d’alimentation ne suffisent pas, les anti‑diarrhéiques entrent en jeu. Les deux molécules les plus utilisées sont le lopéramide et le diphenoxylate‑atropine.
Critère | Lopéramide | Diphenoxylate‑atropine |
---|---|---|
Mode d’action | Réduction de la motilité intestinale via les récepteurs opioïdes µ | Inhibition de la propagation des potentiels d’action nerveux + effet anticholinergique |
Posologie standard | 2mg (1capsule) après chaque selle, max 8capsules/jour | 5mg (2comprimés) après chaque selle, max 40mg/jour |
Début d’effet | 30‑60min | 1‑2h |
Effets secondaires | Constipation, nausées, douleurs abdominales | Somnolence, sécheresse buccale, rétention urinaire |
Contre‑indications | Asthme, maladie hépatique sévère | Glaucome, obstruction intestinale |
Le Médicaments anti‑diarrhéiques substances pharmacologiques utilisées pour ralentir le transit intestinal et réduire la fréquence des selles doivent toujours être prescrits ou validés par votre oncologue, car certains régimes de chimiothérapie interagissent avec ces molécules.
Solutions naturelles et complémentaires
En plus des traitements pharmaceutiques, plusieurs approches douces peuvent apaiser l’intestin.
- Probiotiques: les souches Lactobacillus plantarum et Bifidobacterium bifidum ont montré une réduction de 25% des épisodes de diarrhée liée à la chimiothérapie (étude menée en 2023).
- Fibres solubles: psyllium en poudre (1g/dosage 2fois/jour) épaissit les selles sans solliciter le côlon.
- Tisanes apaisantes: infusions de gingembre, de menthe poivrée ou de fenouil, prises entre les repas.
- Acupuncture: certains patients rapportent une amélioration du confort intestinal après 6 séances (selon une revue Cochrane 2022).
Quand et comment parler à votre équipe médicale
Un dialogue clair avec votre équipe évite les malentendus et les interruptions de traitement.
- Notez chaque épisode: heure, consistance des selles, présence de douleur ou de sang.
- Informez le pharmacien dès que vous débutez un anti‑diarrhéique; il vérifiera les interactions.
- Lors de votre consultation, partagez le tableau de suivi avec l’oncologue, qui pourra ajuster la dose de chimiothérapie ou prescrire un traitement de soutien.
- Ne cessez jamais un médicament sans avis médical, même si les symptômes semblent s’estomper.
Plan d’action quotidien - Checklist de survie
- ☑ Boire 250ml de liquide toutes les heures.
- ☑ Consommer 5 à 6 petits repas, pauvre en fibres.
- ☑ Prendre le lopéramide (ou diphenoxylate) dès la première selle liquide, selon la prescription.
- ☑ Enregistrer chaque épisode dans le carnet de suivi.
- ☑ Vérifier le poids chaque matin; alerter si perte > 2%.
- ☑ Contacter l’oncologue si la diarrhée persiste > 48h ou si des signes d’alarme apparaissent.
Recettes rapides pour calmer l’intestin
Soupe de riz blanc et carottes: ½l d’eau, 70g de riz blanc, 1 carotte râpée, une pincée de sel. Cuire 20min, mixer légèrement.
Shake protéiné doux: 200ml de lait d’amande, 1 banane bien mûre, 30g de poudre de protéine de pois, une cuillère à café de miel.
Ces recettes apportent des glucides faciles à digérer, des protéines légères et un peu de potassium, tout en restant douces pour l’estomac.

Foire aux questions
Comment distinguer la diarrhée liée à la chimiothérapie d’une infection intestinale?
Si les selles contiennent du sang, du mucus ou s’accompagnent de fièvre, il faut suspecter une infection. Dans ce cas, contactez immédiatement votre oncologue ou votre service d’oncologie pour obtenir un prélèvement et, le cas échéant, un antibiotique.
Peut‑on prendre du lopéramide pendant la radiothérapie abdominale?
Oui, le lopéramide est souvent compatible, mais la dose peut être ajustée si la radiothérapie provoque une inflammation supplémentaire du côlon. Votre oncologue doit valider la prescription.
Quel est le meilleur moment de la journée pour boire les solutions de réhydratation?
Idéalement toutes les heures, même si vous n’avez pas soif. Un petit verre entre chaque crise permet de compenser la perte d’eau et d’électrolytes.
Les probiotiques sont‑ils sûrs pendant la chimiothérapie?
Pour la plupart des patients immunocompétents, les probiotiques contenant Lactobacillus et Bifidobacterium sont bien tolérés. En cas de neutropénie sévère, il faut d’abord en parler à l’oncologue.
Comment éviter la constipation après l’arrêt des anti‑diarrhéiques?
Réduisez progressivement la dose, augmentez l’apport en fibres solubles (psyllium) et continuez l’hydratation. Si la constipation persiste, le médecin pourra prescrire un laxatif doux comme le docusate.
FRANCK BAERST
septembre 29, 2025 AT 01:44Quand la chimio joue les trouble‑maker dans votre intestin, il faut d’abord accepter que le corps n’est pas une machine parfaitement prévisible.
Chaque fois que le liquide s’échappe, c’est le signal que la muqueuse réclame un peu d’amour et surtout d’hydratation.
Boire régulièrement, même quand on n’a pas soif, c’est comme arroser une plante qui a la tête dans le sable.
Une petite gourde de 250 ml toutes les heures, c’est la règle d’or qui empêche le déséquilibre électrolytique de faire son show.
Ajoutez y une pincée de sel de mer ou une solution de réhydratation orale, et vous fournissez le sodium et le potassium que les selles emportent.
Côté alimentation, privilégiez les aliments pauvres en fibres : riz blanc, pâtes, pommes de terre sans peau, ils sont comme des coussins doux pour un intestin irrité.
Les protéines faciles à digérer – poulet vapeur, poisson blanc, œufs durs – permettent de garder la force sans surcharger le système.
Évitez les fritures et les sauces crémeuses, elles ne font que stimuler le péristaltisme comme un feu d’artifice inutile.
Si les selles restent liquides après deux jours, le lopéramide devient votre allié, mais toujours sous le regard vigilant de l’oncologue.
Pour les patients à risque, le diphenoxylate‑atropine peut être envisagé, mais il faut surveiller la somnolence et la sécheresse buccale.
Les probiotiques, surtout les souches Lactobacillus plantarum et Bifidobacterium bifidum, sont comme des gardes‑espion qui renforcent la barrière intestinale.
Un yaourt nature ou un kefir quotidien apporte ces microbes sans alourdir le ventre.
Les tisanes de menthe poivrée ou de gingembre offrent un effet antispasmodique, comme un petit massage interne.
Si la déshydratation vous fait perdre plus de 2 % de votre poids, pesez‑vous chaque matin et alertez immédiatement votre équipe médicale.
Un simple carnet où vous notez l’heure, la consistance et la présence éventuelle de sang aide le médecin à ajuster la chimiothérapie sans interruption.
En résumé, l’hydratation, l’alimentation douce, les anti‑diarrhéiques adaptés et le suivi pointu constituent le quatuor gagnant pour traverser cette tempête digestive.