Profil de sécurité du dydrogesterone : effets secondaires et contre‑indications

Contrôle des effets secondaires du dydrogesterone
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Dydrogesterone est une hormone progestative synthétique utilisée principalement pour soutenir la phase lutéale, traiter les troubles menstruels et prévenir les fausses couches. Commercialisée sous des noms comme Duphaston, elle imite l’action de la Progesterone naturelle tout en offrant une meilleure stabilité chimique.
Mode d’action et pharmacocinétique
Le dydrogesterone se lie aux récepteurs de la progestérone au niveau du système reproducteur, modulant ainsi la sécrétion de l’hormone lutéinisante et favorisant la transformation de l’endomètre. Après administration orale, il atteint un pic plasmatique en 2 à 4 heures, possède une demi‑vie d’environ 5 à 7 heures et est métabolisé principalement par le foie en composés inactifs, excrétés dans les urines.
Indications cliniques majeures
- Soutien de la phase lutéale en procréation assistée.
- Traitement de l’infertilité liée à une déficience progestative.
- Gestion des troubles cycliques (ménorragies, dysménorrhée).
- Prévention des fausses couches dans les grossesses à risque.
Effets secondaires : quels sont les plus fréquents ?
La plupart des patients tolèrent bien le dydrogesterone, mais certaines réactions peuvent survenir. Elles se classifient selon leur fréquence :
Effet | Fréquence |
---|---|
Nausées / vomissements | Commun (≥10 %) |
Douleurs abdominales | Commun (≥10 %) |
Rétention d’eau | Peu commun (1‑10 %) |
Éruptions cutanées | Peu commun (1‑10 %) |
Thrombose veineuse profonde | Rare (<1 %) |
Hépatotoxicité sévère | Très rare (<0,1 %) |
Les effets les plus souvent signalés sont les troubles digestifs (nausées, ballonnements) et les douleurs lombaires. Ils sont généralement transitoires et disparaissent après l’arrêt du traitement.

Contre‑indications absolues
Certains états rendent l’utilisation du dydrogesterone dangereuse et sont donc proscrits :
- Thrombose ou antécédent d’événements thromboemboliques (ex. embolie pulmonaire, AVC).
- Hépatite aiguë ou maladie hépatique sévère (ex. cirrhose décrite sous le terme Hépatotoxicité).
- Grossesse extra-utérine confirmée.
- Hypersensibilité connue au dydrogesterone ou à l’un de ses excipients.
Contre‑indications relatives et précautions d’usage
Dans d’autres situations, le risque doit être balancé avec le bénéfice attendu :
- Patientes enceintes présentant un facteur de risque thrombotique (antécédents familiaux, lupus, antiphospholipides).
- Utilisation concomitante d’anticoagulants ou d’autres hormones progestatives (risque de sur‑dosage).
- Patients porteurs d’une maladie endocrine non contrôlée (Cortéostérone ou diabète).

Interactions médicamenteuses notables
Le dydrogesterone est métabolisé par le cytochrome P450 3A4. Tout médicament qui inhibe ou induit cette enzyme peut modifier ses concentrations plasmatiques :
- Inhibiteurs forts (kétrétrine, érythromycine) → possible augmentation des effets secondaires.
- Inducteurs ( rifampicine, carbamazépine) → réduction de l’efficacité.
Il est donc recommandé de vérifier les traitements concomitants, notamment les anti‑épileptiques ou les antibiotiques macrolides.
Suivi clinique et critères d’arrêt
Lors de la prise du dydrogesterone, le professionnel de santé doit surveiller :
- Évolution des symptômes menstruels ou de la grossesse.
- Signes d’anomalies hépatiques : jaundice, élévation des enzymes (ALT, AST).
- Apparition de douleurs inexpliquées, œdèmes ou rougeurs cutanées pouvant indiquer une réaction allergique ou une thrombose.
En cas d’effet indésirable sévère (hépatite, thrombose, réaction anaphylactique), le traitement doit être interrompu immédiatement et une prise en charge médicale adaptée doit être initiée.
Points clés à retenir
- Le dydrogesterone reproduit les effets de la progestérone naturelle avec un bon profil de tolérance.
- Les effets indésirables les plus fréquents sont digestifs et bénins.
- Les contre‑indications majeures concernent les antécédents de thromboembolie et les pathologies hépatiques.
- Une attention particulière est requise en présence d’interactions avec les médicaments modulateurs du CYP3A4.
Le dydrogesterone est‑il sûr pendant la grossesse ?
Oui, il est souvent prescrit pour prévenir les fausses couches chez les femmes à risque. Cependant, il est contre‑indiqué en cas de grossesse extra‑utérine ou de facteurs thromboemboliques importants.
Quels sont les signes d’une hépatotoxicité liée au dydrogesterone ?
Jaunisse, douleurs dans le pli du flanc droit, élévation brutale des enzymes hépatiques (ALT, AST) et fatigue inhabituelle doivent alerter le médecin.
Le dydrogesterone interagit‑il avec la contraception hormonale ?
Le dydrogesterone n’est pas un contraceptif, mais peut être co‑prescrit avec d’autres progestatifs. Une surveillance du bilan hormonal est conseillée pour éviter un surdosage.
Quelles précautions prendre chez les patientes à risque de thrombose ?
Évaluer le facteur de risque (antécédents, syndrome des antiphospholipides). Si le risque est élevé, privilégier d’autres options thérapeutiques ou envisager une dose minimale avec surveillance anticoagulante.
Le dydrogesterone peut‑il causer des douleurs mammaires ?
Des douleurs ou une sensibilité mammaire sont parfois rapportées, mais restent généralement légères et transitoires.
Valerie Grimm
octobre 22, 2025 AT 18:35J’ai lu l’article, il explique bien la dydrogesterone mais y a quelques coquilles. Par ex, la partie sur la thrombose est incomplète.