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Antifongiques : le guide pratique pour lutter contre les mycoses

Les infections fongiques, qu’elles soient superficielles comme le pied d’athlète ou plus graves comme la candidose systémique, se soignent souvent avec des antifongiques. Mais comment s’y retrouver parmi les nombreux médicaments ? On vous explique les bases, les options les plus courantes et les pièges à éviter, le tout en langage simple.

Comment fonctionnent les antifongiques ?

Un antifongique, c’est un médicament qui tue ou freine la croissance du champignon. Il agit généralement sur la paroi cellulaire du champignon, sur sa membrane ou sur la synthèse d’un composant essentiel à son métabolisme. Par exemple, le fluconazole bloque la production d’ergostérol, une molécule indispensable à la membrane du champignon, ce qui le rend plus fragile et le fait mourir.

Il existe trois grandes familles : les azoles (fluconazole, itraconazole), les allylamines (terbinafine, naftifine) et les polyènes (amphotéricine B). Chaque famille a ses forces et ses limites : les azoles sont souvent prescrits en pilule, les allylamines servent surtout pour les infections de la peau et des ongles, et les polyènes sont réservés aux infections très sévères, souvent en injection.

Les antifongiques les plus courants

Fluconazole : très utilisé pour les candidoses génitales ou orales. On le prend généralement une fois par jour pendant quelques jours. Les effets secondaires les plus fréquents sont des maux de tête ou des nausées, mais ils passent vite.

Terbinafine : le choix de prédilection pour les mycoses des ongles (onychomycose). Le traitement dure plusieurs mois, parce que les ongles poussent lentement. Il faut surveiller la fonction hépatique, surtout si le traitement dépasse trois mois.

Clotrimazole et Miconazole : disponibles sous forme de crème ou de spray, ils sont parfaits pour les infections cutanées comme le pied d’athlète ou la teigne. Appliquez deux à trois fois par jour jusqu’à disparition des lésions.

Si vous avez des antécédents de maladie du foie, de reins ou si vous prenez d’autres médicaments, dites‑le à votre pharmacien ou à votre médecin : certains antifongiques interagissent avec d’autres traitements (par exemple, les anticoagulants).

En cas de doute, ne commencez pas d’auto‑traitement. Une mycose qui persiste ou qui réapparaît souvent peut cacher une infection plus profonde ou un problème immunitaire sous‑jacent. Consultez un professionnel de santé pour confirmer le diagnostic et choisir le bon médicament.

En résumé, les antifongiques sont des outils efficaces quand on les utilise correctement. Choisissez le type adapté à votre infection, respectez la posologie et surveillez les effets secondaires. Et surtout, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien : il pourra vous orienter vers le produit le plus sûr et le plus efficace pour votre situation.