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Corticoïde inhalé : tout ce que vous devez savoir

Vous avez sûrement entendu parler des corticoïdes inhalés quand on parle d’asthme ou de maladie respiratoire chronique. Ce sont des médicaments qui vont directement dans les poumons via un inhalateur, ce qui permet d’agir là où le problème se situe sans trop toucher le reste du corps. En gros, vous avez un anti‑inflammatoire ciblé, plus rapide et souvent mieux toléré que les pilules.

Quand et pourquoi les prescrire ?

Le médecin recommande un corticoïde inhalé dès que les crises d’asthme sont fréquentes ou que le débit expiratoire commence à baisser. Il sert aussi à contrôler la bronchite chronique obstructive (BPCO) quand la respiration devient difficile au quotidien. L’idée, c’est de réduire l’inflammation des voies aériennes pour éviter les crises, diminuer la toux et améliorer la capacité à faire du sport ou à monter les escaliers.

Il ne s’agit pas d’un médicament de secours : il ne soulage pas une crise déjà déclenchée. Pour cela, on garde un bronchodilatateur (type le ventolin) à portée de main. Le corticoïde inhalé est pris régulièrement, même si vous vous sentez bien, afin de garder les poumons calmes sur le long terme.

Comment bien l’utiliser ?

La technique compte autant que le médicament. Voici les étapes simples :

  1. Secouez l’inhalateur pendant deux secondes.
  2. Expirez complètement, de préférence à travers la bouche.
  3. Placez l’embout dans votre bouche, fermez les lèvres autour.
  4. Inspirez doucement et profondément en appuyant sur le dispositif au même moment.
  5. Retenez votre souffle 5 à 10 secondes, puis expirez doucement.
Si vous utilisez un inhalateur de type « poudre sèche », la démarche change légèrement : pas besoin de pression, mais il faut bien respirer fort dès le moment où vous ouvrez l’appareil.

Rincez-vous la bouche après chaque prise pour limiter les irritations et la formation de candidose buccale, un petit champignon qui adore les résidus de corticoïde.

Posologie et effets secondaires

La dose dépend du degré de sévérité. Un asthmatique léger peut débuter avec 100‑200 µg deux fois par jour, alors qu’un patient avec une BPCO modérée peut monter jusqu’à 500‑1000 µg quotidiennement. Le médecin ajuste la posologie en fonction de vos contrôles de fonction pulmonaire.

Les effets secondaires restent rares quand le traitement est bien maîtrisé. Le plus fréquent, c’est une irritation de la gorge ou une toux sèche. Certains patients remarquent un léger goût amer, mais cela disparaît vite. Les risques plus sérieux – ostéoporose, cataracte, prise de poids – apparaissent surtout avec des doses très élevées et sur plusieurs années.

Si vous observez des infections récurrentes des voies respiratoires, une forte fatigue ou des changements de vision, alertez votre médecin. Il pourra réduire la dose ou vous proposer une alternative.

Conseils pratiques pour rester motivé

Gardez votre inhalateur à portée de main, que ce soit dans le sac de sport, sur le bureau ou à côté du lit. Utilisez une application de rappel si vous avez du mal à vous souvenir de la prise quotidienne. Un petit carnet de suivi où vous notez chaque inhalation et vos symptômes vous aidera à visualiser les progrès et à discuter plus facilement avec votre médecin.

Enfin, combinez le traitement avec des mesures d’hygiène de vie : évitez le tabac, limitez les allergènes et faites de l’exercice régulièrement. Un corps en forme utilise mieux le corticoïde inhalé et les crises deviennent de plus en plus rares.

En résumé, le corticoïde inhalé est un allié puissant pour contrôler l’inflammation respiratoire. Une bonne technique, le respect de la posologie et une surveillance des effets secondaires vous permettront de respirer plus facilement au quotidien.