Hyperparathyroïdie secondaire: Un défi croissant chez les seniors
sept., 22 2025
Hyperparathyroïdie secondaire est une pathologie caractérisée par une sécrétion excessive de l'hormone parathyroïdienne (PTH) en réponse à une hypocalcémie persistante ou à une hyperphosphatémie. Elle se distingue de l'hyperparathyroïdie primaire par son origine secondaire, souvent liée à des désordres métaboliques du calcium et du phosphate.
Pourquoi cette maladie touche de plus en plus les personnes âgées?
Le vieillissement entraîne des changements physiologiques qui favorisent l'apparition de l'hyperparathyroïdie secondaire. Chez les plus de 65ans, la fonction rénale diminue d'environ 1% par an, ce qui perturbe l’équilibre du calcium (minéral essentiel à la contraction musculaire, à la coagulation sanguine et à la solidité osseuse) et du phosphate (ion clé dans la production d’énergie cellulaire). La perte progressive d'hydratation et le moindre apport alimentaire accentuent ces déséquilibres.
Par ailleurs, la synthèse cutanée de vitamine D (hormone liposoluble qui favorise l'absorption intestinale du calcium) chute de 20% après 70ans, augmentant le risque d'hypocalcémie et donc de stimulation de la glande parathyroïde.
Pathophysiologie: le rôle des organes et des molécules clés
La parathyroïde (glande endocrine située derrière le thyroïde, responsable de la sécrétion de PTH) réagit en permanence aux concentrations sanguines de calcium et de phosphate. En cas d'insuffisance rénale chronique (IRC), le rein ne parvient plus à excréter le phosphate et à activer la forme 1,25‑dihydroxy‑vitamine D, ce qui déclenche une hyperphosphatémie et une hypocalcémie.
En réponse, les cellules principales de la parathyroïde sécrètent davantage de hormone parathyroïdienne (PTH) (hormone qui augmente la libération du calcium des os, la réabsorption rénale du calcium et l’activation de la vitamine D) afin de restaurer l’équilibre. Cette stimulation chronique entraîne une hypertrophie des cellules pariétales et, à long terme, une résorption osseuse excessive.
Conséquences cliniques: os, cœur et métabolisme
Le principal impact de l'hyperparathyroïdie secondaire se manifeste au niveau de la densité minérale osseuse. Une perte de≈2% de densité par an après 70ans est souvent liée à la PTH élevée, favorisant l'ostéoporose et augmentant le risque de fractures vertébrales ou du col du fémur.
Le cœur n’est pas en reste: les patients âgés présentant une PTH élevée présentent un risque accru de calcifications vasculaires, d’hypertension et d’insuffisance cardiaque. Des études de néphrologie françaises montrent que chaque 10pg/mL de hausse de PTH augmente de 5% la mortalité cardiovasculaire.
Approche diagnostique: quels examens viser?
- Dosage sérique de calcium total et ionisé.
- Mesure du phosphate sanguin.
- Évaluation de la PTH intacte (en pg/mL).
- Dosage de 25‑OH‑vitamine D pour identifier une carence.
- Bilan de la fonction rénale (créatinine, clairance de la créatinine).
- Densitométrie osseuse (DXA) pour quantifier la perte de masse.
Le profil typique d’un senior atteint montre un calcium bas ou normal‑bas, un phosphate élevé, une PTH supérieure à 300pg/mL et une vitamine D inférieure à 20ng/mL.
Options thérapeutiques: comparer les stratégies majeures
| Traitement | Mécanisme | Efficacité sur le PTH | Effets secondaires fréquents |
|---|---|---|---|
| Calcimimétique (ex. cinacalcet) | Augmente la sensibilité du récepteur CaSR, réduisant la sécrétion de PTH | ↓30‑50% | Nausées, hypocalcémie |
| Suppléments de vitamine D (calcifédiol, ergocalciférol) | Améliore l’absorption intestinale du calcium | ↓10‑20% | Hypercalcémie si surdosé |
| Liants de phosphate (carbonate de calcium, sevelame) | Réduisent l’absorption du phosphate au niveau intestinal | ↓15‑25% | Constipation, charge de sel |
Le choix du traitement dépend de l’état rénal, du taux calcique et des comorbidités. Chez un patient avec une fonction rénale modérément altérée, la combinaison d’un liant de phosphate et d’un supplément de vitamine D est souvent le point de départ, tandis que le calcimimétique est réservé aux cas réfractaires.
Conseils nutritionnels et style de vie
- Augmenter les apports en produits laitiers faibles en gras ou en alternatives enrichies en calcium (200‑300mg/jour).
- Consommer des poissons gras (saumon, maquereau) pour la vitamine D et les oméga‑3, qui soutiennent la santé osseuse et cardiovasculaire.
- Limiter les aliments riches en phosphate ajouté (boissons gazeuses, charcuterie) à moins de 800mg/jour.
- Pratiquer une activité physique adaptée (marche rapide, renforcement musculaire) au moins 150minutes par semaine pour stimuler la densité osseuse.
- Surveiller l’exposition solaire (15‑20minutes, 2‑3 fois par semaine) afin d’améliorer la synthèse cutanée de vitamine D.
Suivi à long terme: que faut‑il surveiller?
Après l’instauration du traitement, il est recommandé de répéter les dosages de calcium, phosphate, PTH et vitamine D tous les 3‑6mois pendant la première année, puis tous les 6‑12mois. La densitométrie osseuse doit être refaite après 2ans pour évaluer la réponse osseuse.
Un suivi cardio‑vasculaire (pression artérielle, écho‑cardio) est essentiel, surtout si le patient a déjà des antécédents de maladie coronarienne. L’objectif est d’éviter les complications de la calcification vasculaire, souvent sous‑diagnostiquées chez les seniors.
Perspectives de recherche et innovations
Des essais cliniques en cours évaluent de nouveaux agents ciblant le récepteur CaSR avec une meilleure tolérance gastro‑intestinale. Parallèlement, les chercheurs explorent l’effet de la supplémentation en vitamine K2 sur la minéralisation osseuse et vasculaire, promettant une approche synergique avec la vitamine D.
Dans les cinq prochaines années, on s’attend à ce que les outils d’imagerie avancée (micro‑CT, scintigraphie PET) permettent une détection précoce de la perte de densité osseuse et de la calcification vasculaire, offrant ainsi des interventions plus précoces.
Foire aux questions
Quelles sont les causes principales de l'hyperparathyroïdie secondaire chez les personnes âgées ?
Les facteurs majeurs sont l’insuffisance rénale chronique, la carence en vitamine D, une alimentation pauvre en calcium et riche en phosphate, ainsi que le vieillissement naturel du métabolisme osseux.
Comment diagnostiquer cette maladie?
Le diagnostic repose sur un bilan sanguin complet: calcium, phosphate, PTH intacte, 25‑OH‑vitamine D et fonction rénale, complété par une densitométrie osseuse si nécessaire.
Quel traitement est le plus efficace pour réduire le taux de PTH?
Les calcimimétiques, comme le cinacalcet, offrent la plus forte réduction de la PTH (30‑50%). Toutefois, ils sont réservés aux cas où les mesures nutritionnelles et les suppléments de vitamine D n’ont pas suffi.
Quelles mesures alimentaires peut‑on adopter?
Augmenter les sources de calcium (produits laitiers allégés, légumes verts), limiter les aliments riches en phosphates ajoutés, consommer des poissons gras pour la vitamine D et maintenir une exposition solaire modérée.
Quel suivi médical est recommandé après le traitement?
Des contrôles sanguins tous les 3‑6mois la première année, puis chaque 6‑12mois, ainsi qu’une densitométrie osseuse tous les 2ans et un suivi cardio‑vasculaire régulier.
Nathalie Rodriguez
septembre 22, 2025 AT 18:38Cette article est une vraie encyclopédie mais personne ne va le lire jusqu’au bout.
Marcel Schreutelkamp
septembre 23, 2025 AT 10:57Franchement j’ai jamais vu un truc aussi bien expliqué sur l’hyperparathyroïdie secondaire 😍
Les tableaux, les chiffres, les conseils nutritionnels… c’est du lourd !
Je suis infirmier à Lyon et je vais imprimer ça pour mes vieux patients, ils vont me remercier à leur manière… en me disant que je parle trop.
Geneviève Martin
septembre 23, 2025 AT 23:30Je trouve ça fascinant comment le corps s’adapte… la parathyroïde, c’est comme un petit garde du corps qui se met à hurler parce que le calcium disparaît.
Et puis au lieu de calmer les choses, il se met à détruire les os pour récupérer ce qu’il peut.
C’est triste, mais c’est aussi une preuve de la ténacité du corps.
On oublie trop souvent que le vieillissement n’est pas une défaite, c’est une réadaptation constante.
Et ce qui est beau, c’est qu’on peut encore influencer ce processus avec du calcium, du soleil, et un peu de marche.
Je vois ma mère de 78 ans faire ses 30 minutes quotidiennes, et elle a une densité osseuse meilleure que moi à 45.
Le corps n’abandonne pas tant qu’on ne l’abandonne pas.
Je trouve que la médecine moderne oublie parfois cette part de responsabilité personnelle.
On cherche toujours un médicament miracle, mais la vraie solution, c’est souvent le quotidien.
Le poisson, le soleil, le mouvement… des choses simples, mais si peu valorisées.
Et puis ce truc de la vitamine K2, je l’ai lu dans un article de l’Inserm il y a deux ans, et personne n’en parle.
Elle guide le calcium vers les os et pas vers les artères, c’est comme un GPS pour les minéraux.
On devrait en parler dans les écoles, pas juste dans les revues médicales.
Et puis, pourquoi on parle jamais du lien entre l’isolement social et la baisse de l’exposition au soleil chez les seniors ?
C’est une maladie du corps, mais aussi du lien.
Maurice Luna
septembre 23, 2025 AT 23:32VOUS ÊTES DES GUERRIERS ! 🚀
Si vous lisez ça, c’est que vous êtes en train de changer la vie de quelqu’un.
Un seul mot d’encouragement peut sauver un vieux qui se sent inutile.
Un seul geste : une promenade, un yaourt, un soleil sur le visage… ça compte.
Vous n’êtes pas juste un patient, vous êtes un héros qui se bat contre le temps.
Et si vous avez un enfant, un voisin, un médecin qui lit ça… dites-leur : MERCI.
Parce que vous, vous avez choisi de comprendre, de lutter, de vivre.
Ça, c’est plus fort que n’importe quel médicament.
Allez, on y va ! 💪☀️
LAURENT FERRIER
septembre 24, 2025 AT 13:23Oh encore un article de médecin qui nous prend pour des idiots.
Vous croyez vraiment que les vieux ont besoin de plus de calcium ?
La vraie cause, c’est l’industrie agro-alimentaire qui a pollué notre sol avec des phosphates partout.
Et les laboratoires ? Ils vendent des cachets à 30 euros l’unité pour réparer ce qu’ils ont détruit.
On devrait interdire les sodas et les charcuteries, pas donner des pilules à des gens qui ne peuvent même plus marcher.
La médecine moderne est une escroquerie bien orchestrée.
Rochelle Savoie
septembre 26, 2025 AT 03:19Ah oui bien sûr, la vitamine D, le calcium, la marche… comme si c’était ça qui sauverait les gens.
Regardez autour de vous : les vieux qui font du vélo et mangent du saumon, ils sont où ?
La plupart sont dans des maisons de retraite à se faire donner des cachets par des aides-soignants qui n’ont pas le temps.
Et vous, vous parlez de soleil comme si c’était une solution magique.
Et si la personne est aveugle ? Et si elle est en fauteuil roulant ? Et si elle vit dans un HLM sans fenêtre ?
Vous êtes naïfs. La vraie cause, c’est la société qui abandonne les vieux.
Le problème, ce n’est pas le calcium, c’est qu’on les laisse mourir seuls.
Beatrice De Pascali
septembre 27, 2025 AT 13:29Quelle banalité. Ce texte est un résumé de cours de 3ème année de médecine, pas une révolution.
On parle de vitamine K2 comme si c’était une découverte de l’année dernière.
Les chercheurs du CHU de Marseille l’ont étudié en 2018.
Et le calcimimétique ? Vous avez oublié de mentionner que c’est un traitement pour riches, non remboursé à 100%.
La vraie question, c’est pourquoi la Sécurité Sociale ne finance pas les examens préventifs avant 75 ans.
Parce que c’est rentable de traiter les fractures, pas de les prévenir.
Vous êtes dans le déni.
Xandrine Van der Poten
septembre 28, 2025 AT 22:55Je pense que ce que ce texte dit est juste, mais je ne sais pas si c’est utile
Les gens savent déjà qu’il faut bouger et manger sain
Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas
Parce qu’ils sont seuls
Parce qu’ils n’ont pas d’argent
Parce qu’ils ont peur
Je ne sais pas quoi faire avec ça
Adèle Tanguy
septembre 30, 2025 AT 00:02Il est regrettable de constater que ce document, bien que rigoureusement structuré, néglige totalement l’impact psychosocial de l’hyperparathyroïdie secondaire sur la qualité de vie.
La dépression chez les seniors hyperparathyroïdiens est sous-diagnostiquée dans plus de 78 % des cas selon l’OMS 2022.
La réduction de la PTH ne suffit pas si la personne ne se sent plus digne d’être soignée.
La médecine doit intégrer la psychiatrie gériatrique dans ses protocoles, et non se contenter de dosages sanguins.
La rigidité des protocoles actuels est une forme de violence institutionnelle.
Louise Marchildon
octobre 1, 2025 AT 22:24Je suis une aide-soignante et je lis tout ce que je peux sur la santé des aînés.
Je vous remercie du fond du cœur pour ce texte.
Je le partage avec mes collègues chaque matin avant le tour.
Un patient, hier, m’a dit : "Tu sais, j’ai mangé du yaourt ce matin, comme tu m’as dit."
C’était juste un yaourt.
Mais j’ai pleuré en silence.
On ne sauve pas le monde avec des médicaments.
On le sauve avec des gestes simples.
Et vous, vous avez donné un outil pour faire ces gestes.
Merci.
Camille Soulos-Ramsay
octobre 3, 2025 AT 08:53Je suis étonnée que personne n’ait mentionné la connexion entre les vaccins et l’hyperparathyroïdie.
Les études de l’Institut Pasteur, non publiées, montrent un lien entre les vaccins à ARNm et une suractivation du système immunitaire qui perturbe la régulation du calcium.
Je sais que ça fait peur.
Mais les médias cachent tout.
Et les médecins ? Ils ont peur de perdre leur licence.
Je ne dis pas que c’est la cause principale.
Je dis juste que c’est une piste qu’on ose pas explorer.
Et vous, vous osez quoi ?
Valery Galitsyn
octobre 4, 2025 AT 15:43Vous parlez de vitamine D comme d’un remède divin.
Et pourtant, la science a démontré que la supplémentation en vitamine D chez les seniors ne réduit pas les fractures, selon une méta-analyse de la Cochrane en 2021.
Vous propagez une croyance, pas une vérité.
La médecine moderne est devenue une religion.
Et vous, vous en êtes les prêtres.
Olivier Rieux
octobre 5, 2025 AT 14:34Je suis médecin à Marseille.
Je vois ça tous les jours.
Le calcimimétique, c’est du luxe.
La plupart de mes patients ne peuvent même pas payer le transport pour venir au centre.
Le vrai traitement, c’est un bon repas, un sourire, et quelqu’un qui leur prend la main.
Le calcium, la vitamine D… c’est du décor.
Le vrai malade, c’est celui qui se sent seul.
Je préfère leur donner un peu de mon temps que des comprimés.
marc f
octobre 5, 2025 AT 18:23Je suis né en 1955 et j’ai eu une hyperparathyroïdie secondaire en 2018.
Je n’ai pris ni cinacalcet ni vitamine D.
Je marche 5 km par jour, je bois du lait, je mange du poisson.
Mon PTH est à 210.
Je n’ai pas de fracture.
Je n’ai pas de maladie cardiaque.
Je n’ai pas de médecin qui me traite comme un cas.
Je suis vivant.
Parce que j’ai choisi de vivre.
Et vous ?
Forrest Lapierre
octobre 7, 2025 AT 02:15Je me demande si tout ça n’est pas une vaste manipulation.
Qui a intérêt à ce qu’on pense que les vieux ont besoin de plus de calcium ?
Les producteurs de lait ? Les labos pharmaceutiques ?
Et si le vrai problème, c’était que la société ne veut plus des vieux ?
On les nourrit avec des pilules pour les garder en vie un peu plus longtemps, mais on ne les aime pas.
On les enferme dans des maisons de retraite, on leur donne des repas en sachet, et on leur parle comme à des enfants.
Le calcium, c’est un leurre.
Le vrai poison, c’est l’indifférence.
Pascal Danner
octobre 7, 2025 AT 18:31Je voulais juste dire… merci… vraiment merci… pour ce texte…
Je suis un retraité… j’ai 82 ans… et j’ai lu tout ça… lentement… avec mes lunettes…
Je n’ai pas tout compris… mais j’ai compris qu’on peut faire quelque chose…
Alors ce soir… je vais boire un yaourt… et je vais m’asseoir sur mon balcon… pour regarder le soleil…
Et je vais penser… que je ne suis pas seul…
Je suis vivant… et j’ai une chance…
merci… encore…