Le bupropion revient souvent quand on parle de traitement de la dépression ou d'aide au sevrage du tabac. Vous vous demandez peut‑être à quoi il sert exactement, comment le prendre ou quels sont les risques ? On répond à vos questions sans jargon et avec des infos concrètes.
En gros, le bupropion agit sur deux neurotransmetteurs du cerveau : la dopamine et la noradrénaline. C’est pourquoi il aide à remonter l’humeur chez les personnes dépressives et à réduire les envies de nicotine chez les fumeurs qui souhaitent arrêter. Le médicament porte aussi les noms de marque Wellbutrin (dépression) et Zyban (arrêt du tabac).
La dose dépend de l’indication : pour la dépression, on commence souvent avec 150 mg le matin, puis on augmente à 300 mg (150 mg le matin et 150 mg le soir) après quelques jours. Pour l’arrêt du tabac, la dose typique est de 150 mg le matin pendant trois jours, puis 150 mg le matin et le soir pendant 7 à 12 semaines. Il faut toujours suivre la prescription du médecin et ne jamais dépasser la dose recommandée.
Le bupropion se prend avec ou sans nourriture, mais il faut l’avaler avec un grand verre d’eau. Si vous avez du mal à le tolérer le soir, prenez‑le le matin pour éviter les insomnies, un effet secondaire assez fréquent.
Comme tout médicament, le bupropion a des effets indésirables. Les plus fréquents sont :
Rarement, le bupropion peut provoquer des convulsions, surtout chez les personnes avec des antécédents d’épilepsie ou qui prennent d’autres médicaments qui abaissent le seuil épileptogène. Si vous avez des antécédents de crise ou de troubles neurologiques, informez votre médecin avant de commencer.
Le bupropion interagit avec plusieurs molécules :
Donc, avant de commencer, donnez à votre pharmacien la liste complète de vos traitements, y compris les compléments et les remèdes à base de plantes.
Pour limiter les effets secondaires, commencez souvent à petite dose et augmentez progressivement comme indiqué par votre prescripteur. Ne sautez pas de dose ; si vous oubliez un comprimé, prenez‑le dès que vous y pensez, à moins qu’il ne soit presque l’heure de la prochaine dose, auquel cas, sautez‑le.
Si vous arrêtez le bupropion, ne le faites pas brutalement. Votre médecin vous proposera une réduction progressive pour éviter un rebond de la dépression ou des symptômes de sevrage.
Enfin, gardez à l’esprit que le bupropion ne remplace pas le soutien psychologique. Un suivi avec un professionnel de santé mentale ou un programme d’arrêt du tabac augmente fortement les chances de succès.
En résumé, le bupropion est un outil efficace quand il est bien prescrit et bien suivi. Posez toutes vos questions à votre médecin, respectez la posologie, surveillez les effets indésirables et n’hésitez pas à demander de l’aide si vous avez le moindre doute.